Les Troubles du Spectre Autistique
Les troubles du spectre autistique
Les troubles du spectre de l’autisme font partie des troubles neurodéveloppementaux (TND). Les critères diagnostiques actualisés par le DSM-V sont définis selon ce que l’on appelle la dyade autistique :
A. Déficits persistants de la communication et des interactions sociales observés dans des contextes variés |
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B. Caractère restreint et répétitif des comportements, des intérêts ou des activités |
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La personne doit présenter trois symptômes sur trois dans la catégorie A, et deux symptômes sur quatre dans la catégorie B, pour répondre aux critères de l’autisme.
Cette définition, dimensionnelle, est complétée par un niveau de sévérité selon le niveau de l’aide requise. Il est également nécessaire de spécifier si les conditions suivantes sont associées au TSA : « déficit intellectuel, altération du langage, pathologie médicale ou génétique connue ou facteur environnemental, autre trouble développemental, mental ou comportemental, ou catatonie ». Cette définition remplace celle, catégorielle, des troubles envahissants du développement (TED) de la CIM-10, dans l’attente de la CIM-11 (qui prendra effet au 1er janvier 2022).
L’apparition des troubles survient au cours de la période de développement, généralement dans la petite enfance, mais les symptômes peuvent ne se manifester pleinement que plus tard.
Les personnes autistes ont un développement cognitif hétérogène. Lorsqu’il y a déficit, celui-ci se fait au niveau du traitement de l’information, de la théorie de l’esprit (comprendre la pensée des autres), de la mémoire, du langage, des fonctions exécutives.
Les connaissances actualisées sur les troubles du spectre autistique ont mis en évidence les difficultés des personnes à comprendre leur environnement physique et social et à en tirer un bénéfice pour développer leurs compétences.
De par la présence de déficits persistants de la communication dans les TSA, certaines techniques utilisées auprès des jeunes déficients auditifs peuvent être mises en place pour des jeunes avec TSA, par exemple :
– La Langue des Signes Française (LSF) : initialement utilisée par les professionnels avec des jeunes sourds, nous avons pu remarquer que beaucoup d’enfants non-verbaux, ou ayant des difficultés d’élocution, se saisissaient de cette langue.
– Les pictogrammes : utilisés pour les jeunes sourds et les jeunes ayant des troubles spécifiques du langage, ils sont également très souvent utilisés pour favoriser la communication avec les personnes ayant des TSA.
Le Makaton est un programme d’aide à la communication, qui associe les signes de la LSF, les pictogrammes et la parole.